49 pays, une participation mémorable à la veille des Jeux olympiques Paris 2024, ultime tour de chauffe de l’élite africaine de la mère des disciplines.
Douala la capitale économique du pays. Le cœur du continent pendant une semaine. Pour la première fois de son histoire, la ville côtière abrite la compétition reine de la mère des disciplines en Afrique. Grâce à ses nombreuses infrastructures de qualité acquises au fil du temps. Fruit de l’ambitieux programme des pouvoirs publics de développer le sport dans ce pays poumon de l’Afrique centrale. Initialement prévue pour se tenir à la cuvette de Bepanda, c’est finalement le complexe sportif de Japoma à l’entrée est de la ville qui est retenu. En raison dans la mise à niveau de la piste de Bepanda. La décision de ce changement de site est approuvée par le Conseil de la Confédération africaine d’athlétisme convoquée en vidéo conférence par Hamad Kalkaba Malboum, le Président de la CAA, une semaine avant le début des hostilités. Et en accord avec les autorités sportives mobilisées pour le succès de ce rendez-vous majeur que le pays accueille 26 ans.
Lord Sébastien Coe à Douala.
Le Président de World athletics a foulé le sol de Douala ce 19 juin 2024. Il est acceuilli par le directoire de la CAA avec à sa tête Hamad Kalkaba Malboum, à la dimension de l’institution qu’il dirige, mais aussi selon les us et coutumes de l’hospitalité reconnue au peuple camerounais. Il participe au Conseil de la CAA, assises statutaires et instances de délibérations sur les problématiques de développement de l’athlétisme en Afrique. Une cinquantaine de participants issus des sept zones de développement prennent part aux assises au Krystal Palace, le majestueux cinq étoiles qui surplombe les berges du Wouri. Pas moins de sept heures d’échanges au tour des défis du moment. Entre autres l’attribution des prochaines compétitions. Lamine Faty, le Directeur général de la CAA explique :” le Ghana et le Botswana sont candidats à l’organisation des championnats d’Afrique séniors de 2026 et 2028. Madagascar accueille les championnats u18 et u20 en 2026.” Sur la nécessité de la protection des athlètes, le sénégalais martèle :” les athlètes seront davantage protégés de toutes formes de harcèlement sexuel, il est impérieux d’activer tous les leviers pour continuer à préserver la dignité des sportifs. La CAA lance ainsi la croisade contre les comportements déviants. Et aucun écart dénoncé et confirmé ne sera toléré. Les médias doivent contribuer à promouvoir l’éducation aux valeurs du sport, notamment l’intégrité des athlètes et des encadreurs “. Le Conseil de la CAA a été suivi par un point de presse de Lord Sébastien Coe. Au cours duquel le Président de World athletics s’est félicité des efforts de gouvernance au sein des fédérations africaines et du soutien des États, notamment du gouvernement du Cameroun en application des directives du Président Paul BIYA pour le succès de cette compétition.
De Douala à Paris.
Ils sont si particuliers ces 23e championnats d’Afrique d’athlétisme. Du fait de ses enjeux sportifs. D’abord la qualification directe aux Jeux olympiques Paris 2024. Tous les sportifs africains rêvent des JO de Paris. Du fait de la proximité séculaire entre l’Afrique et la France. On comprend donc l’affluence des délégations présentent à Douala. 49 sur 54 pays africains. Des plus illustres aux moins gradés, tous rêvent de décrocher une qualification pour Paris. Afrique du Sud, Égypte, Éthiopie, Kenya, Nigéria, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Maroc, Zambie, mais aussi RCA, Gabon, Djibouti, Congo, Tchad, Comores, etc. Douala transpire la saine émulation, la concurrence sur piste. Mais pas seulement. Le Botswana aligne le détenteur du record africain du 200m avec 19″ 50. À 21 ans Letsile TOBOGO détient aussi le record du monde junior du 100m à 9″ 91. Le Burkina Faso est à Douala avec le champion du monde en titre du triple saut.
Samuel BIYONG