Le pays tout entier retient son souffle dans l’espoir d’un exploit ce jeudi contre le Brésil.
C’est le match de la dernière chance pour les Lions Indomptables de la balle orange, désormais en ballotage dans leur rêve parisien. Après la défaite contre le Monténégro ce mercredi (66-70), les Camerounais se sont tirés une balle dans le pied. Leur chance de qualification pour les JO tient à un fil. Ce jeudi, ils ne partent pas forcément favoris face au Brésil qui, lui, a sécurisé sa survie à ce tournoi en remportant son premier duel contre le Monténégro 81-72, avec un excellent Bruno Caboclo, auteur de 25 points et 12 rebonds. 12e au FIBA World Ranking contre le Cameroun, 68e, le Brésil a logiquement les pronostics en sa faveur. Mais ce sera sans compter avec le fighting spirit, cette force de caractère surréaliste dont les Camerounais seuls ont le secret pour renverser les pronostics quand ils sont dos au mur, comme c’est le cas.
Défaite quasi logique face au Monténégro
On le sait, le Monténégro est une gamme au-dessus du Cameroun en basket-ball masculin. Par le classement (17e) mais aussi par la qualité de l’effectif. Autour de son principal atout, Nikola Vučević, des Chicago Bulls, la star de la NBA qui a pesé de son talent et son expérience pour déstabiliser le Cameroun (14 points, 13 rebonds). Le Cameroun, qui n’avait plus joué depuis dix mois lors du TQO zone Afrique, a fait l’essentiel : limiter la casse. Dans les rangs, Fabien Ateba, ailier de 33 ans, à égalité de 14 points avec Jordan Bayehe (24 ans, 2m04), mais également Brice Eyaga, ailier fort de Pont de Cheruy en France (12 points). Les poulains de l’entraîneur Alfred Aboya ont même dominé la première manche 32-29, mais ont mal négocié la deuxième manche avec un troisième quart-temps catastrophique remporté par les Monténégrins (20-10). C’est que l’équipe camerounaise manque de vécu dans le haut niveau, malgré les victoires en matchs de préparation contre l’Égypte (78-74) et la Géorgie (67-66). Motivés par le charme de Paris 2024, les Camerounais sont loin d’abdiquer. Ça va donc se jouer contre le Brésil, malgré l’absence de Pascal Siakam, Joël Embiid, et d’autres étoiles camerounaises qui brillent à la NBA et dont l’intérêt pour la mère patrie aurait été un atout pour hisser le Cameroun au firmament lors de pareils tournois.
Par Samuel BIYONG à Yaoundé